Métier de Zingueur | Salaire & Compétences (2025)

Quelles sont les perspectives pour le métier de zingueur en 2025 ? Dans cet article, vous découvrirez combien gagne en moyenne un zingueur, quelles compétences techniques sont essentielles, ainsi que les formations et opportunités d’évolution disponibles. Nous répondons également aux questions fréquentes sur l’indépendance, la spécialisation et les exigences physiques de ce métier. Ainsi, vous pourrez vous préparer au mieux pour intégrer un métier en pénurie avec un avenir prometteur.

Quel est le salaire moyen d’un zingueur en Belgique?

Le salaire moyen d’un zingueur en Belgique est d’environ 2.800€ à 3.200€ bruts par mois, variant selon la région, l’expérience et le statut professionnel.

Selon les données les plus récentes (2023-2024), les salaires varient en fonction de la localisation géographique et de l’ancienneté. En Flandre, la moyenne dépasse souvent les 3.000€, en raison d’une plus forte demande et d’une pénurie de main-d’œuvre dans le bâtiment. En Wallonie, les rémunérations tournent autour de 2.700€, tandis qu’à Bruxelles, elles s’alignent plus globalement sur la moyenne nationale.

L’augmentation des besoins en rénovation énergétique des toitures renforce également la demande sur le marché, tirant les salaires à la hausse. De nombreux employeurs offrent en outre des avantages extralégaux comme :

  • Chèques-repas ou éco-chèques
  • Assurance hospitalisation
  • Véhicule de service ou indemnités kilométriques

Comparaison salariale par région :

RégionSalaire mensuel moyen brutPrimes fréquentes
Flandre3.100€Véhicule, outils
Wallonie2.700€Chèques-repas
Bruxelles2.900€Assurance santé

La forte demande, liée à la transition écologique et à la rareté de profils qualifiés, a pour effet d’augmenter progressivement les niveaux de rémunération, comme l’indiquent les chiffres de l’ONSS et les fédérations professionnelles du bâtiment.

Comment le salaire d’un zingueur évolue-t-il avec l’expérience?

Le salaire d’un zingueur en Belgique augmente progressivement avec l’expérience, passant d’environ 2.400€ bruts mensuels pour un débutant à plus de 4.000€ pour un professionnel avec plus de 10 ans d’expérience.

Dans le secteur de la construction, la classification par catégorie influence directement le niveau de salaire. Plus l’ancienneté et les compétences augmentent, plus le coefficient de classification est élevé, ce qui permet d’accéder à des grilles salariales supérieures.

Grille indicative :

ExpérienceSalaire brut mensuel estimé
0 à 2 ans2.400€ – 2.700€
3 à 5 ans2.800€ – 3.200€
6 à 10 ans3.300€ – 3.800€
10 ans et plus4.000€ et +

Des primes d’ancienneté s’ajoutent à cela, ainsi que des augmentations liées à l’obtention de certifications supplémentaires, comme le montage d’échafaudages ou les techniques de joints debout.

Les professionnels experts dans la restauration de toiture ou les interventions complexes bénéficient aussi de bonus liés à leur spécialisation.

Quelle est la différence de rémunération entre un zingueur employé et indépendant?

Un zingueur indépendant en Belgique peut gagner entre 40.000€ et 70.000€ bruts annuels, soit potentiellement 30% à 60% de plus qu’un employé, mais doit assumer ses charges sociales, assurances et la gestion de son activité.

Un salarié bénéficie de la sécurité de l’emploi, d’avantages collectifs (moins de charges, congés payés, pension complémentaire), tandis que l’indépendant prend en charge :

  • Cotisations sociales (environ 20%)
  • Déclarations TVA périodiques
  • Assurance responsabilité civile professionnelle
  • Frais de véhicule, outillage, locaux

Comparatif salarial annuel :

StatutRevenu net estiméChargesRisques
Employé~32.000€FaiblesFaibles
Indépendant~50.000€ÉlevéesPlus élevés

La flexibilité, le libre choix des clients et projets, mais aussi les avantages fiscaux (amortissements, déductions) rendent ce statut séduisant pour les profils seniors expérimentés.

Quelles compétences techniques sont nécessaires pour devenir zingueur?

Pour devenir zingueur, il faut maîtriser le travail des métaux (zinc, cuivre, plomb), les techniques d’étanchéité, savoir lire des plans, réaliser des calculs dimensionnels et connaître les normes de sécurité pour les travaux en hauteur.

Le zingueur est un artisan du détail. Il intervient en complément du couvreur, en posant les éléments métalliques qui assurent l’évacuation des eaux (gouttières, descentes, rives).

Compétences fondamentales :

  • Lecture de plans architecturaux
  • Traçage et découpe de pièces en zinc
  • Travail sur surfaces inclinées
  • Calculs de développés et longueurs de baies

Les outils utilisés fréquemment incluent : plieuse manuelle, cisaille, chalumeau à gaz, niveau laser, mètre ruban numérique.

Quelles sont les techniques spécifiques à maîtriser dans le travail du zinc?

Un zingueur doit maîtriser le soudage, le façonnage, le pliage et la pose de zinc, ainsi que les techniques de joints debout, à tasseaux et de raccordements étanches pour réaliser des ouvrages durables et esthétiques.

La durabilité et la qualité perçue d’un toit dépendent fortement de la pose du zinc :

  • Joints debout : résistants à la dilatation thermique, idéals pour toitures longues
  • Raccords à tasseaux : plus esthétiques, adaptés aux bâtiments patrimoniaux
  • Soudures étanches : via tiges d’apport ou chalumeaux spécifiques au zinc

Les zingueurs doivent aussi anticiper la dilatation du matériau, et créer des espaces de déformation contrôlée pour éviter les fissures dans le temps. Des traitements antioxydation ou patines peuvent être appliqués pour prolonger la durée de vie de l’ouvrage.

Pourquoi la connaissance de l’écoconstruction est-elle importante pour un zingueur?

La connaissance de l’écoconstruction permet au zingueur de répondre aux exigences croissantes en matière d’efficacité énergétique des bâtiments, d’utiliser des matériaux durables et de contribuer à la certification environnementale des projets, augmentant ainsi sa valeur sur le marché.

Le zinc est considéré comme un matériau recyclable à 100% avec une faible empreinte énergétique de production. Cependant, certains maîtres d’ouvrages exigent des alternatives comme le cuivre ou l’aluminium anodisé.

Compétences spécifiques liées à l’écoconstruction :

  • Pose de récupérateurs d’eau de pluie
  • Adaptation aux toitures végétalisées
  • Étanchéité de panneaux solaires intégrés
  • Connaissance des normes PEB et NZEB

La maîtrise des montages compatibles avec des matériaux biosourcés (laine de bois, panneaux de fibres de chanvre) est de plus en plus demandée.

Quelles formations permettent d’accéder au métier de zingueur en Belgique?

En Belgique, on peut accéder au métier de zingueur via l’enseignement professionnel secondaire, l’apprentissage en alternance, les formations du FOREM ou du VDAB, ou encore par des certifications professionnelles spécifiques au secteur de la construction.

Le cursus classique commence dès 15 ans avec une orientation en construction ou couverture/zinguerie. Plusieurs centres régionaux accueillent les apprentis, comme l’IFAPME (Wallonie), le SFPME (Bruxelles) ou encore les centres VDAB en Flandre.

Types de formations :

  • Formation en alternance (3 ans avec employeur)
  • Formation accélérée pour adultes en reconversion
  • Modules du Centre de Perfectionnement des Métiers du Toit
  • Diplômes validant l’expérience professionnelle (via article 7§1)

Des aides à la formation sont possibles via des incitants régionaux, notamment la prime à la reconversion ou le portefeuille de formation flamand.

Quels sont les diplômes et certifications reconnus dans le secteur?

Les diplômes reconnus incluent le Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) en couverture-zinguerie, le diplôme de l’IFAPME/SFPME, les certifications du Constructiv, ainsi que les qualifications professionnelles spécifiques validées par le secteur de la construction.

Le Cadre Européen des Certifications (CEC) situe ces diplômes aux niveaux EQF 3 et 4. Des compléments comme le VCA, brevet travail en hauteur, ou montage d’échafaudages sont hautement valorisés sur le marché.

Les diplômes étrangers (France, Luxembourg) dans des domaines connexes peuvent être reconnus sous conditions de validation sectorielle via Constructiv.

Comment se spécialiser davantage dans le métier de zingueur?

Pour se spécialiser dans le métier de zingueur, on peut suivre des formations continues en ornements métalliques, restauration de patrimoine, systèmes d’étanchéité avancés ou intégration d’énergies renouvelables, proposées par des organismes comme le Constructiv ou le Centre de Perfectionnement des Métiers du Toit.

Les formations continues permettent de se différencier sur des chantiers haut de gamme ou patrimoniaux. L’organisation de ces parcours permet de progresser sans interrompre l’activité.

Voies de spécialisation :

  • Ornementation ancienne (style haussmannien, reprises de corniches)
  • Détournement du zinc dans l’architecture contemporaine
  • Étanchéification de bâtiments passifs
  • Zinguerie 3D via logiciels de modélisation BIM

Des stages auprès de compagnons experts ou des formations à l’étranger (France, Allemagne) permettent d’acquérir une expertise rare.

Quelles qualités personnelles sont recherchées chez un zingueur?

Un bon zingueur doit faire preuve de précision, d’habileté manuelle, d’absence de vertige, de résistance physique, d’autonomie, de sens esthétique et d’une capacité à travailler en équipe tout en s’adaptant aux conditions climatiques variables.

Le zingueur alterne travail individuel en hauteur et collaboration sur chantier, ce qui demande un bon aptitude à la communication. Il doit supporter pluie, vent, chaleur extrême, parfois sur des pentes raides.

Compétences comportementales clés :

  • Esprit d’initiative
  • Organisation du poste de travail
  • Rekening houden met deadlines
  • Gestion du matériel
  • Perfectionnisme sur les finitions

Pourquoi l’absence de vertige est-elle essentielle dans ce métier?

L’absence de vertige est essentielle car un zingueur travaille régulièrement sur des toitures et structures élevées, parfois à plus de 10 mètres de hauteur, nécessitant une parfaite maîtrise de soi et une concentration optimale pour garantir la sécurité et la qualité du travail.

Les toitures belges atteignent couramment 9 à 12 mètres de haut. Lors du recrutement, un test d’aptitude à la hauteur peut être exigé.

Conséquences du vertige :

  • Ralentissement des opérations
  • Inadaptation aux chantiers en pente
  • Risque accru de chute
  • Stress chronique et absentéisme

Des formations psychophysiologiques existent pour surmonter l’appréhension, mais certaines personnes ne sont simplement pas compatibles avec cet environnement de travail.

Comment la précision et la minutie influencent-elles la qualité du travail?

La précision et la minutie sont déterminantes pour garantir l’étanchéité parfaite des ouvrages, éviter les infiltrations d’eau, assurer la durabilité des installations et créer des finitions esthétiques, faisant la différence entre un travail acceptable et un travail d’excellence.

De simples erreurs de coupes, un oubli de patte de fixation ou un angle mal plié peuvent créer des infiltrations invisibles au départ, mais dévastatrices sur le long terme. De plus, dans les projets de rénovation ou d’architectures prestigieuses, la qualité visuelle compte au moins autant.

Techniques favorisant la minutie :

  • Double contrôle des mesures
  • Ajustement sur maquettes
  • Travail à blanc avant installation finale
  • Utilisation de gabarits précis

Quelles sont les perspectives d’évolution de carrière pour un zingueur?

Un zingueur peut évoluer vers des postes de chef d’équipe, conducteur de travaux, artisan indépendant, formateur technique ou se spécialiser dans des domaines comme la restauration de patrimoine, l’ornementation métallique ou le conseil technique auprès de fabricants.

Les perspectives 2025 restent porteuses, car le métier fait partie des professions en pénurie recensées par toutes les régions. La digitalisation du secteur ouvre aussi la voie à des profils hybrides spécialisés dans la visualisation 3D et l’optimisation thermique.

Domaines connexes accessibles :

  • Coordinateur de travaux PEB
  • Formateur en centre IFAPME / VDAB
  • Technicien SAV chez un fabricant de matériaux
  • Consultant en rénovation éco-responsable

Comment devenir chef d’équipe ou entrepreneur dans ce secteur?

Pour devenir chef d’équipe, il faut généralement 5 à 10 ans d’expérience et des compétences en gestion d’équipe; pour créer son entreprise, il est nécessaire d’obtenir l’accès à la profession via un diplôme de gestion ou une validation d’expérience, et d’accomplir les démarches administratives auprès de la Banque-Carrefour des Entreprises.

Étapes clés pour entreprendre :

  1. Obtenir le certificat d’aptitude à la gestion
  2. S’inscrire à la BCE avec un numéro d’entreprise
  3. Choisir le statut juridique (personne physique/société)
  4. Ouvrir un compte bancaire professionnel
  5. Contracter une assurance RC pro

Les aides publiques (accompagnement, aides à l’investissement, exonérations de charges) facilitent l’installation. Des plateformes sectorielles offrent aussi des accompagnements spécialisés.

Quelles sont les opportunités de spécialisation dans le métier?

Les opportunités de spécialisation incluent la restauration du patrimoine historique, l’ornementation métallique, l’installation de systèmes d’énergie solaire intégrés, les toitures végétalisées, la couverture de bâtiments complexes ou la consultation technique pour les bureaux d’études et fabricants.

La Flandre et Bruxelles mènent de nombreux projets d’intégration de la biodiversité urbaine sur les toitures, ce qui nécessite une fine connaissance des systèmes de toitures végétalisées, membranes EPDM et hybridation avec panneaux solaires.

Spécialisations émergentes en 2025 :

  • Interventions patrimoniales sur monuments classés
  • Insertion paysagère des éléments de zinguerie
  • Assistance bureau d’étude thermique (simulation Hytherm26)
  • Création artisanale d’ornements en zinc repoussé ou martelé

Il existe donc un large éventail de possibilités pour se démarquer dans ce métier en constante évolution.